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Comment vendre son art sans perdre son âme d'artiste ?

Hello à toi cher Passionpreneur Libre ! Tu veux découvrir l’erreur n°1 que fait un artiste qui a du mal à vendre son art ? Connais-tu la principale croyance qui le freine le plus ? Les réponses se trouvent dans ce riche échange avec mon invitée Laurie, dites « La Photografolle » ! On aborde ensemble lors de ce live Twitch, un thème qui va te parler si tu es un créatif à ton compte :  Comment vendre son art sans perdre son âme d’artiste ?

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Mon invité : Laurie alias La Photografolle

Beaucoup d’artistes choisissent l’entrepreneuriat comme moyen de pratiquer leur passion tous les jours. Tous éprouvent des blocages et des difficultés, souvent en raison de leur côté émotionnel qui se heurte aux côtés très pragmatiques de l’entreprenariat. 

Laurie est photographe à son compte depuis 5 ans. Après 3 ans de prestation de service, elle se consacre depuis 2 ans à la photo d’auteur pour vendre son art

Elle propose également des accompagnements pour les photographes pro passionnés et elle est présente sur Youtube depuis 2015 ! C’est une interlocutrice de choix pour répondre aux questions que se pose un créatif qui veut vendre son art.

[ Découvrir son compte Instagram ou faire le quizz “Découvre le style qui te correspond” ]

Les difficultés à être artiste et entrepreneur

 

Notre interview démarre avec ma première question pour Laurie : je lui demande ce qu’elle a identifié comme difficultés pour être à la fois artiste et entrepreneur. Laurie me répond : « être artiste veut dire créer et vendre quelque chose qui fait partie de soi. » La première désillusion éprouvée c’est de pratiquer notre art en pensant que ça va se vendre tout seul et de se rendre compte que ce n’est finalement pas le cas !

Homme pensif

L’erreur n°1 d’un artiste qui a du mal à vendre son art

 

Les photographes qu’elle a sondé lui ont révélé que la plupart de leurs difficultés étaient dues à un manque de connaissances en marketing, en communication et en gestion d’entreprise. D’après Laurie, la raison principale à cela c’est de ne pas avoir conscience, lorsqu’on se lance, que l’on n’est plus seulement un artiste mais que l’on devient également un chef d’entreprise. On ne peut donc plus uniquement se consacrer juste à sa pratique artistique. Quand on se rend compte que notre entreprise ne fonctionne pas correctement, en tant qu’artiste on va avoir tendance à remettre en cause notre travail, notre propre personne, nos prix etc. Alors qu’il vaudrait mieux remettre en question nos méthodes marketing, notre stratégie etc…

« C’est rarement un problème de qualité quand on a du mal à vendre. C’est encore moins un problème de prix !»

On s’aperçoit que des créations techniquement moins réussies (en dehors de l’aspect artistique) peuvent très bien se vendre avec de bonnes connaissances marketing. Chez les artistes, ne pas comprendre pourquoi «ça ne se vend pas», entraîne souvent une perte de confiance et de motivation… Un engrenage difficile à gérer par la suite !

Femme utilisant une palette graphique

Comment vendre son art et se verser un salaire en tant qu’artiste entrepreneur ?

 

Quelle est la différence entre un artiste qui va être très confortable financièrement et un artiste qui va avoir du mal à joindre les 2 bouts ? « Ce n’est rien de plus que la différence entre les compétences techniques et artistiques face aux compétences entrepreneuriales ! » me dit Laurie.

« Quand on se lance à son compte finalement, on choisit 2 métier :
– Le métier « de cœur » dans lequel on entreprend avec son art
– Le métier d’entrepreneur, à côté duquel on ne peut pas passer ! »

Sachant que la réussite d’une entreprise n’est pas proportionnelle à la qualité des ses créations, il appartient à l’artiste de prendre en compte ces aspects sur lesquels il est nécessaire de se former. De plus, entreprendre dans le domaine de sa passion implique de rencontrer des questionnements identitaires qui viennent nous freiner. Apprendre l’entreprenariat et se développer personnellement sont deux plans complémentaires qui vont permettre à un créatif de réussir à vendre son art.

Comment vendre en liant l’aspect artistique et les prestations de service ?

Laurie prône le fait d’aller au-delà de la pratique de l’art en proposant aux clients une expérience originale. Trouver un concept unique, en piochant dans ce qu’on aime (ça peut être le goût de l’aventure, les jeux, une valeur forte etc…)

« Il est important de ne pas s’enfermer dans la technique en tant qu’artiste et de nourrir aussi l’aspect artistique.»
 
Puis surtout, Laurie conseille de prendre en considération sa dimension humaine en travaillant sur ses valeurs, sa mission, en trouvant en soi ce qui nous anime profondément pour le porter au monde.
 
« Intégrer tout cela dans une prestation de service, être un créatif et s’assumer en tant que tel ! »

Comment se différencier en fusionnant ses passions ?

 

J’ai demandé à Laurie «Comment se démarquer en fusionnant ses passions pour faire naître quelque chose au plus proche de qui on est ?» Elle me répond : « La compréhension, l’acceptation et la connaissance de soi nous permettent de les allier ensemble. » Artistiquement, la fusion de plusieurs passions paraît être une idée géniale. Mais dans le monde de l’entreprenariat, elle peut faire craindre de ne pas trouver de clients. Or :

Proposer des offres dans une niche spécifique nous permet de nous adresser à moins de monde, oui. Mais de toucher des personnes bien plus convaincues !

Alors que proposer nos offres au tout public nous permet de cibler plus de monde mais d’avoir beaucoup moins de personnes convaincues pour passer à l’achat ! On peut aussi tout à fait pratiquer des prestations différentes, tant que l’on communique sur notre concept et ses valeurs de façon cohérente, sans s’éparpiller. Cela inspire bien mieux confiance et convainc plus lorsque l’on est une référence dans son domaine.

« Pour sortir du lot, marquer les esprits et se différencier, il faut assumer sa personnalité et avoir un concept particulier. »

Femme à l'intérieur d'un trou dans un mur

La crainte de s’enfermer dans un seul style

 

Ce qui empêche un artiste de mettre en place cela, c’est souvent la crainte de s’enfermer dans un seul style. D’après Laurie, « se concentrer sur quelque chose en particulier ne veut pas dire se fermer des portes à côté. On peut tout à fait creuser un peu plus, se perfectionner, mieux travailler et gagner en qualité. Mais il faut être réaliste…

…on ne peut pas tout faire en même temps !

Avoir plein d’ambitions et plein de rêves n’est pas à perdre de vue, mais faire une chose après l’autre est préférable. Être sur tous les fronts, c’est synonyme de choses qui avancent moins bien et donc, c’est source de découragement. Laisser son projet ou son concept principal marcher permet ensuite de se diversifier si l’envie est là !»

Laurie, d’assistante de gestion à photographe qui vend son art !

 

Avant de se lancer, Laurie travaillait dans la gestion administrative. Elle s’ennuie vite, a du mal à être subordonnée et possède un rythme biologique incompatible avec le monde de l’entreprise dans lequel elle baigne. A ce moment-là, elle fait une dépression et son envie de changer de vie est alors amplifiée. En 2017 elle se lance, un peu dans l’urgence mais surtout par grande passion, après avoir découvert le monde de la photographie deux ans auparavant grâce à Youtube. Son plan d’action est simple : elle commence par faire son portfolio et travaille sur son site internet. Un seul shooting et un premier mariage à la fin de l’année, elle pense à ce moment-là que ce rythme est normal, que ça prend du temps…

En 2019, alors qu’elle est en pleine reconstruction après une séparation, elle pratique ses photos artistiques en y mettant beaucoup de passion et de créativité. A ce moment, elle s’aperçoit ne pas insuffler tout ça dans ses prestations de service. Elle cesse alors les mariages et les photographies de famille pour se consacrer à des prestations qui la font vibrer : les shootings pour nouveaux-nés. Enfin, les demandes régulières arrivent, son chiffre d’affaires augmente, elle se sent alignée !

Puis, le confinement arrive et Laurie se rend compte qu’elle a envie de se consacrer uniquement à la photo d’auteur. Le vivre pleinement et cesser la prestation de service ! Aujourd’hui, 2 ans après, elle a encore des demandes de contact pour les séances bébé alors qu’elle n’en fait plus et ne communique plus dessus ! La preuve, d’après elle, que son marketing était bien ficelé.

Le secret pour garder ses casquettes d’artiste et d’entrepreneur

 

Cette croyance qui freine beaucoup d’artistes. Porter ces 2 casquettes, ce n’est pas forcément être coupé en 2. C’est plutôt les voir comme deux salles différentes qu’on pourrait aller explorer à 100% de façon alternée. Brice, un Passionpreneur Libre du tchat Twitch, nous disait justement 

« lorsque l’on est passionné, ce n’est pas la passion qui nous fait faire des compromis, c’est bien souvent seulement la peur ! »

L’artiste a besoin de se réconcilier avec sa peur de passer pour un « commercial ». Qui n’a jamais entendu ou dit : « j’adorais cet artiste avant, maintenant ce qu’il fait est trop commercial ! ». C’est souvent perçu comme une perte d’authenticité, de spontanéité, de vérité. Cet amalgame est un frein pour beaucoup d’artistes. En déconstruisant ces perceptions, on peut découvrir qu’il est possible de vendre sans se contrefaire, sans se dénaturer.

C’est ce que nous voyons jusqu’ici et dans la constellation des Passionpreneurs Libres : comment être et rester soi au travers de sa passion. Être connecté à sa joie, la faire rayonner est  un moyen de vendre sans même s’en rendre compte !

Drew Barrymore qui s'amuse avec un œuf dur (Sacré Drew !)

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Quels conseils Laurie donnerait à un artiste qui peine à conserver ses deux casquettes ?

 

Laurie : « j’ai fait une formation gratuite où j’aborde le cercle vicieux dans lequel on peut s’enfermer et comment s’en libérer ». [EDIT : la formation n’est plus disponible, en revanche, Laurie a créé un quizz pour t’aider à découvrir le style qui te correspond !]  Ensuite, on peut commencer par apprendre à mieux se connaître, à s’écouter, à suivre son intuition. C’est la seule façon de prendre des décisions alignées avec soi. Puis le mieux reste de se former, de rester curieux et ouvert d’esprit, d’aller chercher ce qu’il y aurait à trouver dans un domaine où on peut avoir des aprioris.

Piocher dans le marketing ou la communication ce qui nous parle, trouver comment l’adapter à soi, à ses valeurs et ses envies !

En résumé

 

Se lancer à son compte c’est se développer professionnellement et cela passe aussi par le fait de se développer personnellement pour ne pas stagner ou se perdre. Une introspection régulière et constante permet de s’assurer qu’on est au clair avec soi.» Les derniers mots de Laurie nous rappellent que nous ne sommes plus salariés désormais. Qu’il est donc bon de prendre conscience de sa responsabilité dans son propre épanouissement : c’est le cœur de tout pour que nos choix et nos actions puissent nous mener là où l’on veut !

Et toi, tu te reconnais dans tout ça ? Écrit « oui » en commentaire si c’est le cas !

J’espère que tu auras trouvé dans cet échange beaucoup de richesse et qu’il t’aura apporté de la valeur !

1 Comment

  • Jane

    Oh, le voici enfin 😍👉🥚 (et non, c’est une pas le vrai…🥲)

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